A not’ Santé
Postée 10 février 2016 dans Préparation par Manu.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, voici quelques nouvelles. Vous l’avez sûrement constaté, c’est très calme ces temps ci sur le site des Moussespic… Rassurez-vous, malgré tout, on avance un peu. Nous nous étions fixés une date limite de mise en vente de Moussespic au 1er janvier, avant d’attaquer des modifications d’aménagement pour loger les matelots. Mais, alors que c’était la pétole sur la fin d’année, une petite brise s’est levée au mois de janvier, avec plusieurs contacts et visites qui nous semblent sérieux… Si nous ne connaissons pas encore notre future monture pour le prochain départ, nous avons bon espoir d’en savoir plus prochainement. En attendant, pour ceux qui seraient en pleine préparation, voici un petit retour d’expérience sur la pharmacie du bord. Restez en ligne.
Même si, avant d’entreprendre un tel voyage, nous avons confiance dans nos capacités physiques, nous ne sommes jamais à l’abri d’un évènement venant perturber cet équilibre : accident, bactérie, virus….
Notre préparation repose donc particulièrement sur la prévention par :
– La vaccination
– Des « antimoustiques »
– La formation ATMSI
– La pharmacie
Les vaccinations
Pour ce faire, nous sommes allés au centre de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs de Saint-Brieuc. Sur la base de l’itinéraire prévu, le médecin rencontré nous a proposé un certain nombre de vaccins.
On peut essayer de se protéger contre tout, mais il faut aussi avoir des limites…aussi nous avons été vaccinés :
contre l’hépatite A
contre le méningocoque
contre la thyphoîde
contre la fièvre jaune
et avons refusé celui contre la rage.
Au total donc, un vaccin par membre : bras droit, bras gauche, cuisse droite et cuisse gauche pour les 5 membres de la famille. Le tout pour la maudite somme de 535.81€. A noter que certaines mutuelles peuvent prendre tout ou partie de ce montant en charge..
Les moustiques
Après de nombreuses tergiversations, nous avons choisi de prendre un anti-paludéen pour notre passage au Sénégal. La Malarone nous a été recommandée, et nous avons opté pour son générique : atovaquone/proguanil. Aucun effet secondaire à signaler et aucune difficulté pour faire prendre le médicament aux enfants.
Pour les tarifs, il faut vraiment prendre le temps de comparer, car cela varie d’un facteur 10 selon les pharmacies.
A cela s’ajoute les divers sprays (peau et vêtements) et surtout la mise en place de moustiquaires, le port de vêtements couvrant, dans les zones à risques.
La formation ATMSI
ATMSI cela veux dire : Apprentissage des Techniques Médicales en Situation Isolée.
Cette formation proposée par l’association http://www.medidistance.com/1.html et STW est vraiment très intéressante.
Vincent Délire, le formateur, nous a prévenu d’entrée de jeu : « en deux jours on ne fera pas de vous des médecins ». Selon lui, même les meilleurs ont besoin d’un peu plus de temps… Le stage vise par contre à nous donner quelques clefs pour faire face à certaines situations critiques (fracture, plaie, gestes de premiers secours…), et une aide pour constituer la pharmacie du bord.
Son plus grand intérêt pour moi a été de nous donner une procédure à suivre pour analyser le problème rencontré, évaluer la criticité de la situation et surtout répondre à la question : j’appelle le médecin ou pas ?
Il faut savoir que Le Centre de Consultation en Médecine Maritime (CCMM) de Toulouse peut être contacté pour tout avis médical. A condition, bien entendu, d’être muni d’un moyen de communication.
Voici en lien les modalités d’appel :
http://www.chu-toulouse.fr/-centre-de-consultation-medicale-maritime-ccmm-
Par ailleurs, la réalisation de points de sutures sur un pied de cochon permet de se rendre compte, qu’en cas de besoin, on devrait être en mesure de recoudre une plaie.
Nous recommandons vivement cette formation. Et selon nous, si vous partez en couple, faite là à deux… Il est difficile de prédire qui se blessera… ou pas…
La pharmacie
C’est un vaste sujet.
La présentation de l’équipage n’étant toujours pas faite, il est important de préciser que je suis infirmière puéricultrice, ce qui m’ouvre des compétences paramédicales plus importantes.
Le listing joint a été réalisé avec des professionnels : gynécologue, ophtalmologue, pédiatre, médecins, et correspond à la trousse que nous avions à bord. Il a été ajusté également suite à la formation ATMSI.
L’ensemble du contenu a été rangé par pochettes, dans des sacs étanches (présentés au cours de cette formation, et dont nous n’avons jamais regretté l’achat). Un code couleur et des fiches plastifiées permette de trouver la bonne pochette d’un simple coup d’œil.
Voici donc la liste de la pharmacie de bord de Moussespic :
Documentation
Outre les notes prises au cours de la formation, nous avons embarqué deux livres pouvant nous être utiles en cas de « bobo » :
Conclusion
Pour conclure, nous n’avons pas souvent eu besoin d’ouvrir nos sacs à pharmacie : une tournée de tourista au Sénégal (adiaril, tiorfan), une plaie ouverte du capitaine en voulant jouer les bons samaritain (désinfection et stéristrips), et un abcès à la cheville d’origine indéterminée (piqûre de moustique?) (désinfection, argile verte, fucidine)…plus quelques doliprane.
Aujourd’hui, l’essentiel du contenu de cette pharmacie est périmé, ou le sera dans les mois à venir, alors que notre périple n’a été que d’un an. Nous sommes donc confrontés à un grand questionnement pour le prochain voyage qui devrait être plus long :
Faut-il privilégier un antibiotique, plutôt qu’un autre parce qu’il se conserve plus longtemps ?
Peut-on les utiliser une fois périmés ?
Peut-on remédier à l’encombrement des sirops enfants ?
Autant de questions auxquels il va falloir trouver des réponses dans les temps à venir. En attendant, j’ai déjà vu avec notre ami Ben, navigateur et médecin (à ses heures perdues), comment modifier ou simplifier cette pharmacie. Il opterait pour la voie veineuse, plus rapide et plus efficace (et avec une durée de conservation plus longue)..mais encore faut il pouvoir la mettre en œuvre….
N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience, avis, commentaires.
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- atmsi médicale
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Article très intéressant. C’est vrai qu’il faut être prévoyant. Je pense que le stock initial pourrait être un peu moins important. La pharmacie peut être complétée si besoin pendant les escales dans les DOM.
Effectivement le choix de l’injectable est plus judicieux, d’autant plus que tout ce qui est injectable est buvable !!! Et pas l’inverse bien sûr.
Salut les moussespic!
On vient aux nouvelles, où en êtes vous depuis le dernier article? On croise les doigts!
De notre côté, django s’apprête à reprendre la mer avec son nouvel équipage pendant que l’on fait notre trou à lyon tout en gardant notre futur voyage dans un coin de la tête ;-)
Bises des montagnes
Mathilde et Olivier
Salut les « ex » django,
Pas grand chose de neuf de notre coté, si ce n’est que nous avons pris la décision de conserver moussespic.
Fait nous signe si vous passez du coté des cotes d’armor, il nous reste encore un peu de rhum vieux ;)
Salut!
le départ approche à grand pas pour nous et on s’affole un peu en voyant tout ce qui reste à faire!
Pour les antimoustiques, vous aviez pris quoi? en quelle quantité ?
Je n’ai pas eu le temps de vous appeler pour le « sans frigo » j’espère avoir le temps avant le départ pour avoir des conseils…
Bises
Bonjour Catherine,
Nous répondons un peu tard, mais on était en vadrouille en bateau.
Pour l’antimousstique, on avait pris de l’insecte écran, en trop grande quantité…
Sinon pour le frigo on essaye de vous envoyer un petit mail. Profitez bien, on va vous suivre pendant cette année.